mercredi, décembre 20, 2006

Solitude


Bon an,
Mal an,
Nous continuons à respirer
Notre mètre cube d'air
A la seconde
En constatant
Que rien ne change
En ce monde.
Une année chasse l'autre
Sans autre sentiment.
Les cartes postales jauniront,
Les textos laisseront la place
Aux futurs textos de même
Que les messages sur le répondeur.
Et la vie continue avec
Ses colonnes de chiens écrasés,
De bateaux éventrés, de marées immondes,
De gangrènes cérébrales,
De céréales transgéniques,
De clones et de clowns.
Le père Pinocchio et la fée bleue
Emballeront encore
Des pantins désarticulés
Que les doigts agiles des politiciens
Mouvront avec dextérité.
(c'est qu'aujourd'hui, ils ne sont plus de bois,
mais bien de chair et de sang).
Certains ont la foi,
D'autres s'en fichent.
Ce monde est déjà en friche.
Bon an,
Mal an,
Je n'ai plus mal aux dents,
Et pour cause !
J'ai mal aux tripes,
Du vent !
Du large !
Des vérités premières,
Des espaces circulaires
Pour jouer aux quatre coins
D'un monde sans passeport,
Sans salles d'attente,
Sans queue leu leu,
Ni R.M.I., R.M.A.
C.A.C. en frac
Sans équivoque,
Équilibriste d'équinoxe,
Funambule en vrac,
Je rêve que je ne rêve pas,
Chimères désillusions,
Illusionniste en perdition,
Vite, un taxi rose pour l'an neuf !

dimanche, décembre 17, 2006

vendredi, décembre 08, 2006